Le mystère des fragrances annonciatrices de la fin

Certains rapportent une senteur énigmatique précédant la disparition d'un être cher. Découvrez les secrets de ce phénomène intrigant exploré par la science et les récits personnels.
Pourquoi le parfum du corps évolue-t-il en fin de vie ?
Lorsqu’une personne approche de la mort, son organisme subit de profonds changements physiologiques. Un des signes les plus évidents est l’émergence d’une odeur spécifique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce phénomène n’est pas réservé aux défunts, mais peut également être détecté chez une personne en phase terminale.
Cette senteur particulière provient de deux substances chimiques : la putrescine et la cadavérine. Ces composés gazeux, issus de la dégradation des acides aminés ornithine et lysine, sont responsables de l’odeur distinctive de la décomposition. Leur libération débute lorsque le métabolisme ralentit considérablement, généralement dans les derniers jours de vie.
Une fragrance mémorable et déconcertante
Les individus ayant déjà perçu cette odeur la décrivent comme étant singulière et marquante. Certains la comparent à l’odeur de viande avariée, tandis que d’autres la rapprochent d’une senteur chimique évoquant le dissolvant pour vernis à ongles. La perception varie en fonction des personnes et de l’état de santé de la personne en fin de vie.
Dans le cas de pathologies telles que les cancers digestifs (intestin ou estomac), l’odeur peut être particulièrement prononcée. Elle résulte alors de la libération de toxines et d’une altération du métabolisme.
Le « râle de la mort » : un autre signe troublant
En plus de cette odeur, un autre phénomène peut annoncer l’approche imminente de la mort : le « râle de la mort ». Il s’agit d’un son distinctif, souvent décrit comme un gargouillement humide. Ce bruit est provoqué par l’accumulation de salive et de sécrétions dans la gorge, que la personne en fin de vie n’est plus en mesure d’avaler en raison de sa faiblesse.
Bien que ce son puisse être impressionnant pour les proches, il ne traduit pas nécessairement une souffrance pour la personne mourante.
Une intuition instinctive de la fin de vie ?
Certains individus affirment être capables de « ressentir » l’approche de la mort chez un proche, même en l’absence de signes médicaux évidents. Cette intuition pourrait être liée à notre instinct de survie, un mécanisme biologique nous permettant de détecter des changements chimiques subtils dans notre environnement.
L’organisation spécialisée dans les soins palliatifs, Hospice UK, confirme que l’odeur peut constituer un indicateur des derniers instants de vie. Cependant, chaque personne est unique, et tous les individus en fin de vie ne dégagent pas systématiquement cette odeur.
Accompagner avec calme
Malgré le caractère déstabilisant de ces signes, il est primordial de se rappeler qu’ils font partie du cycle naturel de l’existence. Appréhender ces phénomènes permet d’accompagner un proche en fin de vie avec davantage de quiétude.
L’odeur de la mort et le râle terminal représentent des réalités physiologiques, mais ils ne doivent pas susciter d’angoisse. Ce qui importe avant tout, c’est d’être présent, d’offrir du réconfort et de témoigner son amour jusqu’au dernier souffle.