Un cadeau empoisonné : deux enfants terrassés par un œuf de chocolat mortel
Un présent anodin en apparence, un œuf en chocolat offert pour Pâques, a révélé une terrible machination. Au Brésil, une fratrie a succombé à ce présent piégé, transformant un moment de fête en tragédie insoutenable.
Un crime masqué sous des apparences innocentes
Le 16 avril 2025, dans la ville brésilienne d’Imperatriz (Maranhão), Mirian Lira, âgée de 32 ans, reçoit une surprise empoisonnée. Un paquet contenant des œufs de Pâques lui est livré, accompagné d’un message trompeur : « Pour Mirian Lira, avec toute mon affection. Bonnes fêtes de Pâques ». Sans méfiance, elle partage cette douceur mortelle avec ses deux enfants, Luis Fernando (7 ans) et Evelyn Fernanda (13 ans).
La situation bascule rapidement. Luis est pris de violents malaises. Son père, Rafael Silva, tente désespérément de le sauver avant de courir vers l’hôpital, où le jeune garçon rend son dernier souffle quelques heures plus tard. Mirian et sa fille développent à leur tour des symptômes alarmants : respiration laborieuse, membres bleutés. Hospitalisées en urgence, leur pronostic vital est engagé. Evelyn ne survivra pas à cet empoisonnement, décédant cinq jours après son frère d’une défaillance multiviscérale.
La jalousie comme mobile d’un acte barbare
L’enquête policière identifie rapidement la suspecte : Jordélia Pereira Barbosa, 35 ans, ancienne partenaire du compagnon actuel de Mirian. Les preuves sont accablantes : des caméras de surveillance la montrent achetant les chocolats tout en cachant son visage sous une perruque sombre. Elle aurait ensuite organisé la livraison fatale au domicile de sa rivale.
Arrêtée alors qu’elle tentait de gagner Santa Inês, sa ville d’origine, les policiers découvrent dans ses affaires des éléments compromettants : des postiches, des médicaments suspects, des tickets de transport et des fragments de chocolat. Bien qu’elle reconnaisse avoir acheté les confiseries, Jordélia nie catégoriquement y avoir ajouté du poison. Les enquêteurs estiment pourtant qu’il s’agit d’un meurtre prémédité, nourri par la rancœur et un désir de vengeance.
Une première tentative avortée
Ce n’était apparemment pas le premier essai de Jordélia pour attenter à la vie de Mirian. Quelques semaines avant le drame, elle aurait tenté de lui offrir des friandises lors d’une promotion dans le supermarché où travaillait sa victime. Déjà méconnaissable sous un déguisement, elle s’était fait éconduire par le personnel, incapable d’expliquer quelle entreprise elle était censée représenter.
Des examens toxicologiques en cours
Les restes des chocolats empoisonnés ont été confiés à un laboratoire spécialisé pour déterminer la nature exacte du toxique utilisé. Ces analyses cruciales permettront d’établir formellement la cause des décès et de consolider le dossier d’accusation. En attendant les résultats, Jordélia est maintenue en détention préventive tandis que l’enquête se poursuit activement.
Un choc national
Cette affaire a provoqué une onde de choc à travers tout le Brésil, servant de rappel cruel sur la nécessité de se méfier des cadeaux inattendus, même en période de célébrations. Elle met aussi en lumière les conséquences dramatiques que peuvent engendrer des passions humaines mal maîtrisées. La population locale s’est massivement mobilisée pour soutenir Mirian, toujours hospitalisée mais dont l’état est désormais stabilisé.
Cette tragédie nous enseigne que derrière les gestes en apparence les plus anodins peuvent se dissimuler les pires intentions criminelles. Face à cela, la vigilance et la solidarité restent nos meilleures armes.
