Voici la vraie raison pour laquelle les gens trompent leur partenaire, selon un expert
Pourquoi certaines histoires d’amour s’essoufflent-elles alors que, sur le papier, tout semble aller bien ? Pourquoi des partenaires qui s’aimaient profondément finissent-ils par s’éloigner, voire par chercher ailleurs ce qu’ils ne trouvent plus dans leur quotidien ? La réponse pourrait bien surprendre…
Un malaise invisible mais pesant
Après avoir écouté des milliers de couples au fil de sa carrière, la thérapeute renommée Esther Perel partage une observation troublante : l’éloignement émotionnel ne vient pas toujours d’un manque d’amour, ni même d’un manque d’attention. Souvent, c’est le sentiment d’être figé dans une routine – cette fameuse « inertie relationnelle » – qui vient doucement affaiblir le lien. Pas de cris, pas de drames… juste une sorte de silence intérieur.
Selon elle, beaucoup de partenaires ne s’éloignent pas pour combler un vide affectif, mais pour se reconnecter à une sensation oubliée : celle de se sentir vivant. Ce n’est pas nécessairement la relation elle-même qui est en cause, mais plutôt un besoin profond de retrouver un élan personnel.
Ce que la routine fait à l’intimité
Les jours passent, les habitudes s’installent : les courses, les devoirs des enfants, les dîners rapides… Et au milieu de tout cela, la relation de couple peut se transformer en simple cohabitation organisée autour des obligations. L’intimité devient prévisible, la complicité se dilue dans les tâches du quotidien.
Esther Perel décrit ce phénomène comme une « mort douce » de la dynamique amoureuse, où l’on cesse peu à peu de voir l’autre comme un être fascinant. On pense tout savoir de lui ou d’elle, on ne se surprend plus, on ne joue plus. Et c’est là que le lien se fragilise, non pas par manque d’amour, mais par trop de confort et de prévisibilité.
Raviver la flamme : un jeu à deux
Alors, comment retrouver cette étincelle sans tout chambouler ? Pour Perel, la réponse tient en un mot : la redécouverte. Autrement dit, redécouvrir son partenaire comme un être unique, changeant, imprévisible. C’est accepter qu’on ne connaîtra jamais tout de l’autre – et que c’est précisément ce mystère qui nourrit le lien.
Elle encourage les couples à intégrer plus de spontanéité dans leur quotidien : partager une anecdote inattendue, improviser une sortie, se lancer dans une activité nouvelle ensemble, ou simplement changer ses habitudes pour ouvrir des espaces d’étonnement. Car c’est dans ces moments de surprise que renaît la complicité.
Apprendre à aimer sans vouloir modeler
Un autre point clé soulevé par Perel : la nécessité de renoncer à l’idée que notre partenaire doit nous ressembler ou combler tous nos manques. Chacun reste un individu à part entière, avec ses envies, ses limites, ses zones d’intérêt parfoisdifférentes. Aimer, c’est aussi accepter cela avec bienveillance.
Plutôt que d’attendre que l’autre change, on peut choisir d’agir soi-même, de manière authentique, en offrant des gestes gratuits, même quand l’autre ne les attend pas. Cette forme de générosité affective crée un climat propice au réenchantement.
Et si la vraie quête, c’était soi-même ?
Finalement, ce que Perel met en lumière, c’est que lorsqu’un partenaire cherche ailleurs ce qu’il pense avoir perdu, ce n’est pas tant l’autre qu’il fuit… mais une version éteinte de lui-même. La vraie transformation commence donc par une reconnexion à sa propre vitalité intérieure : ses envies, sa curiosité, son besoin de renouveau.
Raviver un lien de couple ne passe pas nécessairement par de grandes conversations ou des changements radicaux, mais par de petites touches inattendues, des regards différents, et cette volonté commune de rester curieux l’un de l’autre, même après des années.
