Divorces : la maladie féminine, un révélateur glaçant des inégalités persistantes

Publié le 29 mai 2025

Une recherche parue dans le Journal of Marriage and Family dévoile un constat troublant : les unions se fragilisent davantage quand l'épouse subit une affection de longue durée. Ce phénomène met en lumière la persistance insidieuse des rôles genrés, où la femme demeure associée au rôle de pilier émotionnel et domestique du foyer.

Quand la dynamique d’un couple bascule et que les rôles traditionnels s’inversent, certains partenaires masculins éprouvent une réelle difficulté à s’adapter à cette nouvelle configuration. Une situation qui peut générer tension et incompréhension.

Le psychologue Mark Travers souligne que ces schémas relationnels, même après des années de vie commune, restent ancrés dans les mentalités. La maladie ne se limite alors pas à un simple défi physique : elle met en lumière des déséquilibres relationnels parfois anciens mais rarement abordés.

Nos habitudes de couple sous la loupe

Cette réalité interroge fondamentalement la manière dont les responsabilités sont distribuées au sein du couple. Même en 2025, force est de constater que les femmes continuent souvent d’endosser la majorité des tâches ménagères, du soutien émotionnel et de l’éducation des enfants – y compris lorsqu’elles traversent elles-mêmes des moments difficiles.

Pourtant, la force d’un couple réside précisément dans l’équilibre, l’échange et l’entraide mutuelle face aux défis de la vie. À l’âge où les enfants deviennent autonomes et où les projets évoluent, ces valeurs prennent une importance capitale.

Retrouver l’harmonie dans son couple après 50 ans

Cette étude nous envoie un message sans équivoque : il est temps de repenser nos fonctionnements conjugaux, non seulement pour faire face aux épreuves de santé, mais pour bâtir une relation solide et équilibrée, nourrie par une attention réciproque.

Dans notre société aux modèles familiaux diversifiés – familles recomposées, monoparentales, en perpétuelle évolution – cette réflexion prend tout son sens. Rappelons-nous que les enfants assimilent leur vision de l’amour en observant leurs aînés. Offrons-leur l’exemple d’une relation où chacun veille authentiquement sur l’autre, où la promesse du mariage « dans la santé comme dans la maladie » ne reste pas une simple convention sociale, mais devient un engagement quotidien concret.

L’amour qui dure, c’est avant tout un pacte de présence mutuelle… y compris lorsque les rôles conventionnels sont bouleversés.