L’espace entre les jambes d’une femme peut-il révéler des choses sur elle ?
Vous l’avez peut-être déjà remarqué sur les réseaux sociaux, dans un tuto fitness ou même sur un défilé de mode : certaines femmes ont un espace visible entre les cuisses lorsqu’elles se tiennent debout. Appelé « écart entre les cuisses » ou thigh gap dans les tendances anglo-saxonnes, cet écart fait encore couler beaucoup d’encre (et de sueur !). Mais qu’est-ce qu’il révèle réellement ? Petit indice : ce n’est ni une preuve de forme, ni une question de volonté.
Une obsession née d’un mythe esthétique
Dès qu’un standard de beauté se glisse sur les réseaux sociaux, il devient difficile d’y échapper. Et l’écart entre les cuisses ne fait pas exception. Devenu symbole d’une certaine silhouette longiligne, il est souvent perçu comme un signe de minceur ultime. Résultat : certains contenus promettent d’« obtenir » ce fameux écart avec des exercices ou des régimes… Un discours largement déconnecté de la réalité.
Ce que votre morphologie a vraiment à dire
La vérité, c’est que l’écart entre les cuisses dépend avant tout de votre squelette. Oui, votre ossature joue un rôle clé : largeur du bassin, orientation des fémurs, disposition des muscles… autant de paramètres que vous ne pouvez ni contrôler ni transformer à coup de squats. Le Dr Ross Perry, expert britannique, le confirme : ce fameux écart est souvent une simple affaire de structure osseuse – rien de plus.
Pas une question de poids, ni de discipline
Vous pourriez être très mince… sans jamais voir cet espace apparaître. Et c’est parfaitement normal ! Il n’y a rien de « manqué » à cela. Il est même probable que certaines images que vous admirez aient été retouchées. La quête de cet écart peut donc devenir une source inutile de pression, surtout si vous croyez à tort qu’il suffit de volonté pour l’atteindre. Ce n’est pas une performance physique. C’est un mythe.
Quand la quête du « gap » devient toxique
Le plus préoccupant ? Cette obsession touche souvent les plus jeunes. Certaines adolescentes se fixent cet objectif comme une finalité… au prix d’un mal-être profond. Régimes extrêmes, séances de sport intensives, perte de confiance en soi : voilà ce que cache parfois cette quête esthétique. Mais il n’existe pas un seul type de corps « idéal ». Et certainement pas celui dicté par les filtres ou les tendances numériques.
Ce que vous pouvez faire pour vous sentir bien
Alors, que faire face à cette pression ? La réponse tient en un mot : réalignement. Plutôt que de viser un idéal inatteignable, pourquoi ne pas se concentrer sur des objectifs qui font du bien ? Être plus forte, plus en forme, plus souple… voilà des aspirations positives. Et surtout, apprendre à aimer son corps tel qu’il est. Pas tel qu’on nous dit qu’il devrait être.
Car non, il n’y a pas de méthode miracle ni saine pour modifier la distance entre vos cuisses. Les exercices ciblés ne changent pas votre ossature, et aucune routine ne pourra vous garantir un « thigh gap ». En revanche, cultiver une image de vous-même plus bienveillante, plus réaliste et plus confiante : ça, c’est à votre portée.
Votre corps est unique : et c’est justement ce qui le rend précieux.
