Ce qu’il ne faut jamais dire lors d’un enterrement – sous aucun prétexte

Publié le 18 septembre 2025

Il y a ces instants suspendus dans le temps, où les silences en disent long et où chaque mot peut sembler peser lourd. Les funérailles en font partie. Entre chagrin, souvenirs et recueillement, comment trouver les mots justes ? Ou plutôt… comment éviter ceux qui pourraient heurter, même involontairement ? Parce que oui, certaines phrases, bien qu’emplies de bonnes intentions, peuvent profondément blesser. En voici quatre à éviter – et leurs alternatives bien plus douces et réconfortantes.

« Ils sont dans un meilleur endroit maintenant » : une fausse consolation

On la dit souvent pour réconforter. Pour suggérer que la souffrance est terminée. Mais à ce moment précis, la douleur est bien réelle, et cette phrase peut donner l’impression d’ignorer la peine ressentie. Elle peut même être perçue comme un appel déguisé à « passer à autre chose », alors que la blessure est encore à vif.

Ce qu’on peut dire à la place :

« Je suis vraiment désolé(e) pour ta perte. Je suis là si tu as besoin. »
Pas besoin de grandes théories spirituelles : un mot simple, une présence sincère, suffisent à réchauffer un cœur brisé.

« Au moins, ils ont eu une belle et longue vie » : une minimisation du chagrin

Comme si la longévité atténuait la peine. Comme si, passé un certain âge, la douleur devait s’effacer. Pourtant, qu’importe l’âge ou les circonstances : perdre un être cher laisse toujours un vide profond. Cette remarque, même bienveillante, peut être ressentie comme une injonction à relativiser ou à culpabiliser de trop pleurer.

Ce qu’on peut dire à la place :

« Il ou elle a marqué tant de vies. Je sais combien il/elle comptait pour toi. »
Mettre en lumière l’impact positif du défunt, c’est honorer sa mémoire sans banaliser la tristesse.

« Je sais exactement ce que tu ressens » : une comparaison risquée

Même si l’on a connu une perte similaire, chaque deuil est unique. Cette phrase peut donner l’impression de minimiser la souffrance de l’autre ou de recentrer la conversation sur soi. Elle peut aussi générer un malaise, surtout si le contexte ou la relation avec la personne disparue diffère.

Ce qu’on peut dire à la place :

« Je ne peux pas imaginer ce que tu vis, mais je suis là, vraiment. »
Reconnaître la singularité de la peine, sans chercher à la comparer, montre un profond respect et une réelle empathie.

« Tout arrive pour une raison » : une logique difficile à entendre

Si cette phrase peut parfois rassurer, elle peut aussi sembler déplacée. Tenter de donner un sens à la mort d’un proche, surtout dans les premiers instants du deuil, peut paraître froid, voire insensible. La personne endeuillée n’a souvent pas besoin d’explications, mais juste de présence.

Ce qu’on peut dire à la place :

« Ça doit être tellement dur. Je pense fort à toi. »
Des mots simples, mais sincères, qui ne cherchent pas à tout expliquer – juste à accompagner.

Quand les mots manquent, le cœur parle

Il n’est pas nécessaire de trouver la phrase parfaite. Parfois, un regard, une main posée sur l’épaule ou un simple « je suis là » valent bien plus que mille discours. Le deuil est un chemin délicat, et dans ce moment suspendu, le plus important est d’être vrai, respectueux et profondément humain.