Faire pipi sous la douche : une pratique banale aux risques méconnus

Nombreuses sont les personnes à profiter de leur douche pour se soulager sans se poser de questions. Pourtant, des professionnelles de santé alertent sur les effets insoupçonnés de cette routine apparemment inoffensive. Découvrez pourquoi cette habitude est vivement déconseillée par les experts.
Hygiène et au-delà : les dessous d’une habitude anodine
La Dr Emma Qureshi, gynécologue-obstétricienne exerçant à Houston, a récemment tiré la sonnette d’alarme via une vidéo qui a fait le tour des réseaux. Si l’idée de faire pipi sous la douche peut paraître pratique – certains évoquent même un geste écoresponsable – cette routine quotidienne cacherait en réalité des risques méconnus.
On parle souvent des économies d’eau potentielles – près de 19 000 litres annuels selon certains calculs – mais l’enjeu dépasse la simple question écologique. L’impact sur notre organisme, particulièrement sur le système urinaire, mérite qu’on s’y attarde. L’aspect hygiénique fait déjà débat, mais le problème principal se nicherait ailleurs…
Le cerveau joue des tours : comment l’eau influence nos besoins
L’un des effets les plus pernicieux de cette pratique ? Le phénomène de conditionnement psychologique. En créant un lien systématique entre le son de l’eau courante et l’acte d’uriner, notre esprit développe un véritable mécanisme réflexe : le simple bruit d’un robinet déclencherait une envie soudaine.
Les conséquences ? Une perturbation progressive de notre perception des besoins naturels. On se retrouve alors avec des envies pressantes à chaque fois qu’on entend couler de l’eau, même lorsque notre vessie est à peine remplie. Pas idéal en pleine journée de bureau ou pendant une importante réunion professionnelle…
Le plancher pelvien : une zone fragile à préserver
Alicia Jeffrey-Thomas, spécialiste reconnue en rééducation périnéale, confirme ces observations. D’après elle, la position debout sous la douche empêche une relaxation optimale des muscles pelviens. Conséquence : la vessie ne se vide pas complètement, ce qui peut engendrer à terme des inconforts voire des complications urinaires.
Ces muscles, déjà fortement sollicités au quotidien – lors d’éternuements, de rires ou de port de charges – méritent qu’on en prenne soin. Les malmener en adoptant une posture inadaptée pourrait contribuer à créer des désordres musculaires sur le long terme.
Changer ses habitudes pour préserver sa santé
La clé ? Réapprendre à uriner dans des conditions optimales : en position assise, dans le calme, sans distraction ni précipitation. Cette approche permet non seulement de protéger le plancher pelvien, mais aussi d’éviter divers désagréments comme les petites fuites ou les envies trop fréquentes.
Pour celles qui souhaitent réellement réduire leur consommation d’eau, plusieurs alternatives existent : réduire la durée des douches, opter pour un pommeau à débit réduit, ou encore récupérer l’eau de pluie pour les toilettes. Autant de solutions écologiques qui préservent notre bien-être intime.