Si un jour vous apercevez cet insecte, ne le touchez sous aucun prétexte
Ce jour-là, tout semblait parfait. Une nappe étendue dans l’herbe, des rires d’enfants, le ciel dégagé. Une après-midi paisible en famille, comme on les aime. Mais ce moment de bonheur a failli mal tourner en une fraction de seconde. Et tout a commencé par une phrase d’enfant, pleine d’innocence :
— Maman, regarde ce joli sapin ! Il est plein de motifs !
Au début, j’ai souri. Léo était fasciné par un arbre décoré par la nature elle-même, pensais-je. Un tronc sculpté de formes étranges, peut-être un peu de mousse, des lichens… Mais avant même que je ne me lève, Julien s’est précipité, le regard paniqué, le visage pâle. Il a couru vers notre fils comme si sa vie en dépendait.
Ce que nous avons découvert était bien plus qu’un tronc original
Au pied de l’arbre, dissimulée dans l’écorce et parfaitement camouflée, se trouvait une masse ressemblant à une tresse ou à un motif tacheté, que Léo s’apprêtait à toucher. En réalité, il s’agissait d’un nid de chenilles processionnaires, un type d’insecte vraiment nocif, notamment pour les enfants.
Ces chenilles – parfois appelées processionnaires – libèrent des poils microscopiques extrêmement irritants pour la peau, les yeux, et même les voies respiratoires. Un simple contact peut entraîner des réactions cutanées, des allergies importantes, et dans certains cas, nécessiter une prise en charge médicale.
Une réaction qui a tout changé
Heureusement, Julien a reconnu la menace. Son intervention rapide a évité le pire. Mais en le voyant plaquer doucement Léo en arrière, j’ai compris que nous venions d’échapper à un danger insidieux, souvent invisible pour la plupart d’entre nous.
Ce moment m’a marquée. Les larmes me sont montées aux yeux. Car ce qui ressemblait à une curiosité de la nature était en fait un véritable piège biologique.
Que faire si vous voyez un objet similaire ?
- N’y touchez surtout pas, même s’il semble inoffensif ou joliment formé.
- Éloignez immédiatement les enfants et les animaux.
- Prévenez la mairie ou un service local de désinsectisation.
- Prenez une photo à distance, si possible, pour aider à l’identification.
Certaines espèces de chenilles urticantes prolifèrent au printemps et en été, et peuvent se nicher aussi bien dans les arbres que dans les haies, ou au sol.
Une leçon de vigilance… et de prudence
Depuis ce jour, je redouble d’attention dans les espaces naturels. Et je sais que parfois, ce qu’un enfant appelle « joli motif » peut cacher un risque bien réel.
Car la nature est belle, certes… mais elle peut aussi être trompeuse.
