Une mère de 66 ans suscite la controverse avec la naissance de jumeaux

Une surprise et une controverse autour d’une grossesse tardive

En 2006, Maria, une retraitée espagnole, a étonné son entourage en révélant sa grossesse de jumeaux, résultat d’un traitement de fécondation in vitro (FIV) entrepris aux États-Unis après avoir vendu sa maison pour financer le processus. Pour être éligible, elle aurait falsifié son âge, prétendant avoir 55 ans au lieu de 66.

Elle expliquait à l’époque : « Circconstances obligent, c’était ma seule option pour concrétiser mon rêve. »

Son histoire a suscité des débats passionnés sur la maternité tardive, certains la voyant comme un symbole de détermination et d’indépendance, tandis que d’autres, y compris sa famille, la jugeaient irresponsable et égoïste.

Une joie éphémère

Malgré les critiques, Maria a accouché en décembre 2006 de deux garçons en bonne santé, Christian et Pau, devenant ainsi la maman la plus âgée du monde.

Cependant, son bonheur fut de courte durée. Seulement six mois après l’accouchement, un cancer des ovaires lui a été diagnostiqué.

Elle confiait à l’époque : « Ce sont encore des bébés, je ne leur ai rien dit. Ils sont trop jeunes pour comprendre. » Son état s’est rapidement détérioré, et en 2009, à l’âge de 69 ans, Maria est décédée, laissant ses deux jeunes fils orphelins.

Le destin de ses enfants

Après son décès, la famille de Maria a pris en charge les jumeaux. Son frère Ricardo a exprimé :

« Il est probable qu’elle ait agi trop tard… Mais maintenant qu’ils sont là, nous les aimons et nous prenons soin d’eux. »

Aujourd’hui, Christian et Pau, élevés à Cadix, semblent s’épanouir dans un environnement familial chaleureux. Un proche de la famille rapporte :

« Ils sont bien entourés et en pleine forme. »

La maternité tardive : dilemmes entre science et éthique

L’histoire de Maria ravive un débat délicat : jusqu’à quel âge est-il raisonnable d’avoir des enfants ?

Les avancées médicales ont rendu possible la maternité pour les femmes ménopausées via une FIV avec don d’ovocytes, soulevant de nombreuses interrogations :

• L’enfant risque-t-il d’être privé de ses parents trop tôt ?
• Peut-on être une mère efficace à un âge avancé ?
• Les cliniques devraient-elles imposer une limite d’âge stricte ?

Maria est demeurée convaincue d’avoir fait le bon choix :

« Chacun devrait avoir le droit de décider du moment où il souhaite devenir parent, sans être contraint par la société. »

Une histoire qui interpelle

Le parcours de Maria del Carmen Bousada est à la fois inspirant et controversé. Si son désir de maternité force l’admiration, son décès prématuré met en lumière les risques associés aux grossesses tardives.

En définitive, cette histoire nous pousse à réfléchir sur les limites de la médecine et de la liberté individuelle.

Et vous, pensez-vous qu’il devrait exister un âge limite pour devenir parent ?