Allaitement nocturne : un geste anodin qui tourne au cauchemar pour une mère et son nourrisson

Publié le 5 mai 2025

Ce qui devait être un instant de complicité paisible s'est tragiquement transformé en accident. L'histoire bouleversante de cette mère met en lumière les dangers méconnus du sommeil partagé avec un nouveau-né, relançant le débat sur les précautions indispensables.

Partager son lit avec bébé : un moment de complicité aux risques méconnus

Tous les jeunes parents connaissent ces nuits interminables, ces réveils fréquents et cette fatigue qui pousse à s’endormir « juste cinq minutes ». C’est ce qui est arrivé à cette jeune mère de 35 ans, un soir de printemps 2025. Alors qu’elle allaitait son nouveau-né de 16 jours contre elle, elle a glissé dans le sommeil sans s’en apercevoir. Le réveil fut tragique : son nourrisson avait cessé de respirer.

Une situation qui hante toutes les jeunes familles. Malgré l’intervention rapide des secours, le décès du bébé fut prononcé en pleine nuit. La maman, bouleversée, expliqua s’être endormie sans intention. Les premières observations suggèrent que l’enfant aurait pu être victime d’un étouffement accidentel pendant son sommeil.

Le sommeil partagé : bénéfique mais sous conditions strictes

La pratique du cododo, ou sommeil partagé, gagne en popularité. Beaucoup de parents y trouvent un moyen privilégié de créer un lien fort avec leur enfant, de faciliter l’allaitement et de répondre rapidement à ses besoins la nuit. En France et dans le monde, cette habitude est largement répandue, même si elle reste parfois mal interprétée.

Cependant, « dormir avec son bébé » ne veut pas dire obligatoirement partager la même surface de sommeil. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise que le nourrisson dorme dans la chambre parentale, mais dans son propre espace durant les six premiers mois de vie.

Les dangers insoupçonnés du lit adulte pour les tout-petits

Un lit conçu pour les adultes recèle de multiples menaces pour un nourrisson. Ce qui semble confortable pour vous – oreiller moelleux, couette épaisse – peut représenter un véritable piège pour lui. Un simple drap mal positionné ou une couverture trop lourde peut obstruer ses petites voies respiratoires. Sans parler des mouvements involontaires d’un parent épuisé, surtout après une longue journée ou sous l’effet de certains médicaments.

Une recherche publiée dans Pediatrics révèle que près de 70% des cas de mort inattendue du nourrisson surviennent lorsque le bébé dort dans le lit parental. L’asphyxie arrive en tête des risques, mais d’autres dangers existent : chute accidentelle, coincement entre le matelas et un meuble, surchauffe corporelle…

Comment créer un environnement de sommeil sûr

Alors quelle solution adopter ? L’option la plus sécurisée consiste à utiliser un berceau ou un couffin positionné à côté du lit des parents, sans literie superflue, sur une surface plane et dégagée. Ce dispositif, connu sous le nom de lit cododo latéral, permet d’avoir bébé à proximité immédiate sans mettre sa sécurité en péril.

L’environnement de sommeil joue également un rôle clé. La pièce doit être non-fumeur, aérée régulièrement, avec une température idéalement comprise entre 18 et 20°C. Inutile de surcouvrir l’enfant : une turbulette adaptée à la saison offre une protection suffisante.

Prévenir plutôt que guérir

L’objectif n’est pas de juger une mère déjà accablée par le chagrin, mais d’éclairer pour prévenir d’autres accidents. La fatigue extrême, l’instinct maternel, la douceur des câlins nocturnes : autant de facteurs qui incitent à garder son bébé tout contre soi. Pourtant, dans ce domaine particulier, mieux vaut prévenir que pleurer.

Tout comme on boucle sa ceinture en voiture sans y penser, dormir avec son nourrisson sans prendre de précautions, c’est exposer sa vie fragile. En appliquant ces conseils simples, on préserve ce qu’il y a de plus cher au monde.