Qui héritera de la fortune de Brigitte Bardot ?

Publié le 31 décembre 2025
Qui héritera de la fortune de Brigitte Bardot ?

La disparition de Brigitte Bardot, à l’âge de 91 ans, ne marque pas seulement la fin d’un mythe. Elle ouvre aussi un chapitre très attendu : celui de sa succession. Une transmission soigneusement pensée de son vivant, fidèle à ses combats et à ses convictions les plus profondes.

Ce dimanche 28 décembre 2025, l’icône s’est éteinte paisiblement à son domicile de Saint-Tropez. Si l’émotion a traversé les frontières, les regards se sont rapidement tournés vers l’avenir de son patrimoine. Car Brigitte Bardot n’a jamais laissé de place au hasard. Sa succession, elle l’avait verrouillée depuis longtemps.

Une transmission pensée pour la cause animale

Dès l’annonce officielle de son décès par la Fondation Brigitte Bardot, une certitude s’est imposée : l’essentiel de son héritage était destiné à servir la cause animale, pilier central de sa vie depuis près de quarante ans.

Dès 1986, bien avant de se retirer définitivement de la scène médiatique, Brigitte Bardot avait amorcé un virage radical. Bijoux, souvenirs personnels, objets de valeur : tout a progressivement été vendu pour financer son combat. Son testament n’a fait que prolonger cette logique, en fléchant la plus grande part possible de son patrimoine vers la Fondation Brigitte Bardot, créée pour défendre ceux qu’elle considérait comme « les plus innocents ».

Parmi les biens emblématiques concernés figure La Madrague. Plus qu’une maison, cette propriété mythique de Saint-Tropez, indissociable de l’image de la star, change de vocation. Dans le cadre de la succession, elle devient un sanctuaire dédié à la protection animale, mais aussi un outil économique permettant de financer durablement les actions de la Fondation. Un choix fidèle à la philosophie de celle qui aimait répéter : « J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes, maintenant je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux. »

La loi protège le fils unique

Si la volonté de Brigitte Bardot était claire, le droit français fixe toutefois des limites. Impossible de déshériter totalement ses enfants. La loi encadre strictement la transmission du patrimoine, et c’est là qu’intervient la part réservée à son fils unique, Nicolas-Jacques Charrier, né de son union avec Jacques Charrier.

Malgré une relation distante, parfois conflictuelle, la loi joue pleinement son rôle. En présence d’un seul enfant, la réserve héréditaire correspond à la moitié de la succession. Concrètement, Nicolas-Jacques Charrier reçoit automatiquement 50 % de l’actif net, quels que soient les choix testamentaires de sa mère. L’autre moitié, appelée quotité disponible, pouvait en revanche être librement attribuée. Brigitte Bardot a fait le choix de la consacrer intégralement à sa Fondation.

Un héritage optimisé sur le plan fiscal

La transmission présente également un avantage majeur sur le plan fiscal. Si le fils unique devra s’acquitter des droits de succession classiques sur sa part, la situation est tout autre pour la Fondation Brigitte Bardot. Reconnue d’utilité publique depuis 1992, elle bénéficie d’une exonération totale des droits de succession sur les legs qu’elle perçoit.

Résultat : chaque euro transmis à la Fondation est intégralement consacré à la protection animale, sans prélèvement fiscal. Un dispositif qui maximise l’impact de cet héritage exceptionnel et garantit la pérennité de l’engagement de Brigitte Bardot, bien au-delà de sa disparition.

Jusqu’au bout, l’ancienne actrice aura fait de sa vie — et de sa mort — un acte militant.