Pourquoi McDonald’s a supprimé le clown de l’image de l’entreprise
Vous souvenez-vous de Ronald McDonald, ce clown souriant qui incarnait la magie des Happy Meals et les goûters en famille ? Pendant des décennies, il a été le visage incontournable de la chaîne de restauration rapide. Et puis… plus rien. Depuis quelques années, il n’apparaît plus dans les publicités, les espaces de jeux pour enfants ou les événements. Alors que s’est-il passé ? Pourquoi McDonald’s a-t-il choisi de tourner la page ? Voici les principales raisons derrière cette disparition.
Des clowns… devenus inquiétants ?
Tout a changé en 2016, lorsqu’une tendance étrange a envahi les réseaux sociaux : les « clowns effrayants ». Aux États-Unis et au Royaume-Uni, des personnes déguisées en clowns sinistres ont commencé à surgir dans les rues, parfois menaçantes, semant le malaise.
Dans ce climat tendu, McDonald’s a préféré jouer la carte de la prudence. La marque a choisi de retirer Ronald de ses campagnes publicitaires, afin de ne pas accentuer l’inquiétude ressentie par de nombreuses familles. Un choix marqué, motivé par des préoccupations de sécurité et de tranquillité.
Un changement d’image stratégique
Mais cette décision n’était pas seulement liée à l’ambiance « clownesque » du moment. Depuis plusieurs années déjà, McDonald’s travaillait à moderniser son image. Bornes de commande tactiles, décoration plus sobre, recettes repensées… L’objectif était clair : séduire une clientèle plus adulte, attentive à son alimentation et à son environnement.
Et soyons honnêtes : Ronald, avec ses grandes chaussures et son rire enfantin, correspondait de moins en moins à cette nouvelle orientation.
Des critiques sur l’alimentation des enfants
Autre point sensible : le rôle de Ronald dans la communication auprès des enfants. Plusieurs associations ont reproché à la mascotte d’encourager une alimentation trop riche pour les plus jeunes. Face à ces critiques, McDonald’s a modifié sa stratégie, en réduisant sa communication ciblée sur les enfants et en mettant davantage l’accent sur la qualité des produits et sur une image plus tournée vers les adultes.
Résultat : Ronald devenait un personnage en décalage avec l’évolution de la marque.
Une mise en retrait progressive, mais assumée
Ronald McDonald n’a pas été « banni », mais discrètement mis en retrait. Il apparaît encore ponctuellement lors d’événements comme le défilé de Thanksgiving chez Macy’s, mais il ne fait plus partie intégrante de la communication de la marque.
Son retrait symbolise l’évolution d’une entreprise qui a su s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs et prendre des décisions parfois difficiles mais nécessaires.
Le départ de Ronald McDonald, c’est un peu comme ranger un jouet d’enfance : un brin nostalgique, mais c’est aussi faire de la place pour autre chose.
