« Une mère de cinq enfants s’installe dans une somptueuse villa à 670 000 € : son revendication fait polémique »

Publié le 25 avril 2025

Une vidéo devenue virale montre cette mère de famille arpentant une luxueuse demeure qu'elle occupe illégalement, affirmant avec aplomb que cette vie lui est due. Le débat enfle sur les réseaux sociaux, entre indignation et incompréhension face à son audace.

Une somptueuse villa squattée au nom du « mérite personnel »

Villa de luxe à Minorque

C’est dans le quartier exclusif de Cose Noves, sur la côte nord de Minorque, que se déroule cette étonnante histoire. María Iguazo, mère de cinq enfants, occupe depuis plusieurs semaines une magnifique propriété valant 670 000 euros, sans aucun contrat de location ni droit légal… et avec une certaine fierté.

Sur des images largement partagées, on découvre cette femme arpentant les 160 m² de cette demeure comprenant piscine, quatre chambres, trois salles d’eau et une vue imprenable sur la mer. Le sourire aux lèvres, elle lance avec provocation : « Même une star comme Beyoncé n’aurait pas les moyens de s’offrir ce cadre. »

« J’ai droit à ça » : des déclarations qui font polémique

María Iguazo dans la villa

Ce qui scandalise le plus l’opinion publique, ce ne sont pas tant les faits d’occupation illicite que ses justifications. « C’est mon dû », affirme-t-elle devant la caméra. Percevant approximativement 1 500 euros d’allocations mensuelles selon les médias locaux, elle semble considérer ce mode de vie luxueux comme une évidence, déclenchant une vague de critiques sur les réseaux sociaux.

Pour certains, cette affaire illustre un détournement flagrant des aides de l’État. D’autres y voient le reflet d’une société à deux vitesses. Une certitude : cette histoire ne laisse personne indifférent.

L’Espagne durcit sa législation face aux squats

En réponse à la multiplication des occupations illégales, les autorités espagnoles ont récemment modifié leur cadre juridique. Depuis mi-2024, une nouvelle loi permet des expulsions accélérées et des sanctions renforcées pour les récidivistes.

Dans ce contexte, le cas de María pourrait connaître un dénouement rapide. Les forces de l’ordre, alertées par le buzz médiatique, ont déjà initié des procédures.

Un casier judiciaire qui s’alourdit

María Iguazo interpellée

Les ennuis de María ne se limitent pas à cette occupation controversée. Alors qu’elle conduisait ses enfants à l’établissement scolaire, la Guardia Civil l’a interceptée pour une conduite manifestement dangereuse. Le contrôle routier a révélé une accumulation de délits : absence de permis, consommation de cocaïne, et utilisation d’un véhicule emprunté frauduleusement.

Le résultat ne s’est pas fait attendre : saisie de la voiture et ouverture de trois procédures judiciaires distinctes, ce qui complique sérieusement sa situation.

Une affaire qui fait débat dans toute l’Espagne

Entre étonnement, fascination et réprobation, cette histoire relance les discussions sur le droit au logement, la pauvreté et les abus possibles des systèmes d’aide sociale. Peut-on justifier l’appropriation d’un bien immobilier au nom d’un prétendu droit au confort ? Jusqu’où peut aller la solidarité collective sans être exploitée ?

Une leçon ressort clairement de cette affaire : à l’ère du numérique, chaque action filmée peut avoir des conséquences imprévues, bien plus larges que ce qu’imaginait son auteur.