Les ultimes révélations du médecin du Pape : entre lutte pour le sauver et respect de ses dernières volontés

Publié le 25 avril 2025

La fin de vie du pape François dévoile un poignant combat médical et un profond respect pour ses choix. Son médecin personnel lève le voile sur ces moments intimes, où la dignité a primé jusqu'au dernier souffle. Un témoignage rare sur l'adieu d'un homme qui a marqué des millions de croyants.

Un dernier jour empreint de sérénité avant l’ultime départ

Ce samedi après-midi à la demeure Sainte-Marthe semblait ordinaire. Le pape François, alors âgé de 88 ans, paraissait serein, presque insouciant. Il partageait des moments légers avec son entourage et organisait même une rencontre pour remercier les soignants. Mais le tableau change radicalement deux jours plus tard. Au petit matin du lundi, son infirmier personnel, Massimiliano Strappetti, lance un appel alarmant : l’état du Saint-Père s’est brusquement dégradé.

Lorsque le docteur Sergio Alfieri arrive sur place, la scène est saisissante. François a les yeux ouverts, mais ne réagit plus aux sollicitations. Son enveloppe charnelle est présente, mais son esprit semble avoir déjà entamé son voyage. Aucun signe de souffrance, aucune agitation. Juste ce moment étrange où le temps paraît suspendu.

Une décision humaine : choisir son dernier refuge

Le souverain pontife avait été clair sur ses volontés : pas de respiration artificielle, pas de traitements invasifs. Il souhaitait terminer son chemin dans l’intimité de sa résidence vaticane. La Casa Santa Marta représentait bien plus qu’un simple logement pour lui – c’était son refuge spirituel, son ancrage dans le monde.

Transférer un patient dans cet état à l’hôpital aurait été périlleux et vain. Alfieri en avait pleinement conscience. Avec une profonde humanité, il respecte ce dernier vœu. Dans cette chambre, point de machines bruyantes. Seulement la présence discrète des proches et la voix émue du cardinal Parolin récitant une prière collective.

Des derniers instants sobres mais chargés d’émotion

Ce matin-là, François s’éveille aux premières lueurs de l’aube. Après avoir bu un peu d’eau, il se tourne lentement sur le côté. Son infirmière perçoit immédiatement que quelque chose a changé. À 5h35, Alfieri examine le pontife : l’auscultation pulmonaire est normale. Pourtant, plus aucune réaction ne vient du pape.

7h35 sonne l’heure du départ. Le cœur cesse de battre. François s’éteint dans une paix absolue, sans combat, entouré des siens. Un ultime geste d’affection, un chapelet entre les doigts… puis le silence s’installe.

Jusqu’au bout de sa mission : un pasteur infatigable

Malgré les années et les douleurs, François n’a jamais relâché son ministère. En 2024 encore, il voyage en Asie du Sud-Est, préside des audiences, célèbre des messes et salue les fidèles depuis sa voiture papale, jusqu’à quelques jours seulement avant sa mort.

Ce dimanche pascal, bien qu’affaibli, il insiste pour se rendre une dernière fois sur la place Saint-Pierre. Ce sont quinze minutes d’échanges, de sourires et de bénédictions. « Merci de m’avoir ramené sur la place« , murmure-t-il à son infirmier. Comme un ultime hommage à ce peuple qui lui était si cher.

Un testament spirituel : la protection des plus vulnérables

Parmi ses dernières confidences à son médecin : une requête inattendue et profondément humaine. Le pape souhaitait que l’Église se mobilise pour les embryons abandonnés, ces vies potentielles souvent négligées. Il s’était insurgé contre leur réduction à de simples échantillons biologiques, plaidant pour leur adoption et leur protection.

Sergio Alfieri a fait le serment de poursuivre ce combat. Une promesse pour perpétuer l’héritage de celui que beaucoup nommaient avec affection « le pape des humbles« .

Un hommage planétaire pour une figure exceptionnelle

Alors que des foules immenses se pressent nuit et jour à la basilique Saint-Pierre pour lui rendre hommage, que les dirigeants du monde entier préparent leur venue pour ses obsèques, François, lui, repose dans la tranquillité, fidèle jusqu’au bout à ses convictions.

Point de pompe excessive, mais la ferveur sincère d’une humanité touchée par sa simplicité et son message fraternel. Dans ce cercueil de bois clair, le chapelet entre les mains, on croirait encore l’entendre murmurer : « Restez unis. Aimez-vous comme des frères.«