Impôts 2026 : une hausse qui risque de pénaliser les retraités

C’est une nouvelle qui préoccupe déjà de nombreux foyers : à partir de 2026, plusieurs mesures fiscales pourraient alourdir les impôts pour les retraités. En cause ? Un contexte budgétaire tendu, des pistes de réforme en discussion… et un ciblage discret mais stratégique des pensions. Décryptage.
Pourquoi les retraités sont dans le collimateur fiscal ?
Après plusieurs années de déficits publics importants, l’État cherche des leviers pour rééquilibrer les comptes. Et dans cette quête d’économies, les pensions de retraite attirent l’attention. Elles représentent plus de 14 % du PIB, soit l’un des postes de dépenses les plus élevés.
Autre point : les revenus des retraités sont déclarés, stables, et donc facilement identifiables fiscalement. Résultat, des pistes sont étudiées pour une contribution jugée « plus équitable » par certains décideurs.
Trois mesures à l’étude… et leur impact potentiel
Aucune réforme n’est encore votée, mais plusieurs idées reviennent avec insistance dans les discussions budgétaires. Voici les principales.
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Une légère hausse de la CSG pour les pensions les plus élevées
Aujourd’hui, les retraités imposables s’acquittent de 8,3 % de CSG. Une harmonisation avec le taux des actifs (9,2 %) est évoquée. Concrètement, cela représenterait environ 270 € supplémentaires par an pour une pension nette de 2 500 € par mois. Pour un couple percevant 3 800 € brut mensuels, la hausse pourrait atteindre 400 €.
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La suppression de l’abattement fiscal de 10 %
Jusqu’à présent, les pensions bénéficient d’un abattement automatique de 10 %, plafonné à 4 321 € par foyer. Sa suppression constituerait un changement fiscal significatif. Un couple touchant 40 000 € par an passerait ainsi d’environ 600 € à plus de 1 200 € d’impôt, soit le double.
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Un gel du barème de l’impôt sur le revenu
Si le barème n’est pas revalorisé malgré une inflation continue, certains contribuables pourraient basculer dans une tranche d’imposition supérieure sans réelle augmentation de pouvoir d’achat. Un effet discret, mais particulièrement efficace pour les finances publiques.
Des impacts concrets selon les profils
Voici quelques exemples représentatifs :
- Retraité célibataire (2 500 €/mois) : +270 € de CSG + ~390 € d’impôt → environ 660 € de plus par an
- Couple retraité (3 800 €/mois) : +400 € de CSG + ~700 € d’impôt → près de 1 100 € supplémentaires
- Retraité modeste (1 300 €/mois) : peu ou pas impacté, hausse marginale
À noter : les retraités aux revenus les plus modestes (soumis à un taux réduit ou exonérés de CSG) resteraient peu concernés par ces évolutions.
Rien n’est encore officiel… mais les préparatifs avancent
Pour l’heure, aucune de ces mesures n’a été validée. Mais les signaux se multiplient : rapports officiels, débats parlementaires, déclarations prudentes du gouvernement. Le tout en attendant le Projet de loi de finances 2026, qui sera présenté cet automne.
Autrement dit : inutile de s’alarmer, mais il est recommandé de rester attentif.