Découverte d’un lien inédit entre les vaccins anti-Covid et un symptôme émergent

Publié le 25 février 2025
MAJ le 22 avril 2025

Malgré leur efficacité pour sauver des vies, les vaccins à ARNm contre le Covid-19 suscitent des interrogations avec l'émergence de symptômes persistants post-injection. Une équipe de chercheurs de l'Université de Yale enquête sur ces possibles effets secondaires inattendus.

Un phénomène inhabituel mais alarmant

Certains individus ayant reçu le vaccin signalent des symptômes persistants et inexplicables tels que vertiges, acouphènes, douleurs musculaires et intolérance à l’effort. Ce regroupement de symptômes a été nommé « syndrome post-vaccinal » (PVS). Bien que la recherche sur ce sujet soit limitée, des études récentes ont identifié des changements biologiques spécifiques chez les personnes concernées.

Des scientifiques de l’université de Yale ont observé des altérations au niveau de certaines cellules immunitaires et la présence persistante de protéines du coronavirus dans le sang des patients, même des mois voire des années après la vaccination. Ces découvertes pourraient expliquer pourquoi certains individus ressentent des symptômes similaires au Covid long, même sans avoir été infectés par le virus.

La réactivation d’un virus dormant : une piste à explorer

Une autre interrogation des chercheurs concerne la possible réactivation du virus d’Epstein-Barr chez certains patients atteints du PVS. Ce virus, qui infecte plus de 90 % des adultes, reste généralement latent après la première infection. Cependant, sa réactivation peut entraîner une fatigue chronique, des douleurs articulaires et des troubles neurologiques.

L’association entre la vaccination et cette réactivation demeure incertaine. Est-ce une réaction immunitaire au vaccin qui déclenche ce phénomène, ou un effet secondaire rare affectant uniquement des individus génétiquement prédisposés ? Des investigations approfondies sont nécessaires pour mieux comprendre ce mécanisme.

Un débat scientifique en cours

Les conclusions de l’étude menée par l’université de Yale n’ont pas encore été publiées dans une revue scientifique, et les spécialistes recommandent la prudence. L’analyse des effets secondaires des vaccins est complexe car il est ardu de distinguer les symptômes directement liés à la vaccination de ceux qui surviendraient naturellement dans la population.

Jusqu’à présent, la majorité des données indiquent que les vaccins à ARNm restent sûrs et efficaces. Le risque de développer un effet secondaire grave demeure bien inférieur à celui de contracter une forme sévère de Covid-19. Néanmoins, il est important de reconnaître que des cas rares nécessitent une investigation approfondie pour mieux appréhender les mécanismes biologiques sous-jacents.

Vers de nouvelles investigations

La prochaine phase pour l’équipe de recherche de Yale consistera à déterminer le nombre réel de personnes affectées par ce syndrome et à identifier les facteurs de risque associés. Une meilleure compréhension de ces réactions pourrait conduire à une prise en charge améliorée des patients et à une assurance accrue quant à la sécurité des vaccins.

En attendant, il est crucial d’écouter et de prendre en charge toute personne présentant des symptômes persistants après la vaccination. L’objectif est double : mieux appréhender ce phénomène et trouver des solutions pour améliorer la qualité de vie des individus concernés.