De l’amour et de la gloire millionnaire à une fin tragique

On connaît tous le rythme endiablé de Ballroom Blitz, ce titre emblématique des années 70 qui a fait vibrer des générations. Mais derrière cette énergie contagieuse se cachait un homme à l’histoire bien plus complexe qu’il n’y paraît… Et si la célébrité, loin de tout résoudre, révélait parfois nos failles les plus profondes ?
Un visage culte du rock britannique

Chevelure blonde impeccablement coiffée, voix puissante et regard magnétique… Brian Connolly avait tout pour devenir une icône. Et c’est exactement ce qu’il est devenu en tant que chanteur du groupe Sweet, un pilier du glam rock britannique.
Dans les années 70, Sweet enchaîne les succès : Block Buster!, Fox on the Run, Love Is Like Oxygen… Le groupe déchaîne les foules, vend plus de 50 millions d’albums et se hisse même dans les classements américains – un véritable exploit pour l’époque.
À la tête de cette tornade musicale, Brian brille. Son charisme naturel et sa voix reconnaissable entre mille font de lui un favori du public. Pourtant, derrière les paillettes, un malaise plus profond s’installe peu à peu…
Une enfance cabossée, un cœur en quête d’ancrage

Né en 1945 en Écosse, Brian a connu une enfance difficile. Abandonné bébé, il est recueilli par une famille adoptive. Il ignore l’identité de son père biologique pendant de longues années, avant d’apprendre qu’il est en réalité le demi-frère de Mark McManus, acteur reconnu de la série Taggart.
Ce vide originel, discret mais persistant, semble ne jamais vraiment l’avoir quitté. Même au sommet de sa carrière, Brian cherche encore un ancrage, une forme de paix intérieure que ni la notoriété ni l’argent ne parviendront à combler.
Le début d’une descente invisible

En 1979, Brian quitte Sweet pour tenter une carrière solo. Une décision courageuse, mais qui arrive à un moment compliqué. L’ombre de l’alcool commence à peser sur sa vie personnelle et professionnelle. Ses premiers singles solo ne trouvent pas leur public, et les difficultés financières s’accumulent.
En 1983, une lourde dette fiscale l’oblige à vendre sa maison. C’est le début d’une succession d’épreuves : hospitalisations, problèmes de santé récurrents, puis une paralysie partielle liée à des complications cardiaques.
Le corps en lutte, l’âme toujours sur scène

Malgré tout, Brian ne renonce pas. Il remonte sur scène avec une nouvelle formation, The New Sweet, et tente de relancer sa carrière. Il se produit encore au Royaume-Uni et en Europe, mais son état de santé, de plus en plus fragile, rend les tournées difficiles à supporter.
Dans les années 90, il subit de nombreuses hospitalisations. Son apparence change, sa voix perd de sa puissance, mais il garde une volonté tenace de chanter. Son album solo Let’s Go, sorti en 1995, représente un ultime effort artistique, bien que peu médiatisé.
Cette même année, il devient papa pour la seconde fois, un rayon de lumière dans une vie devenue de plus en plus isolée.
Une fin discrète pour une star inoubliable

Le dernier concert de Brian a lieu en décembre 1996. Quelques mois plus tard, le 9 février 1997, il s’éteint à l’âge de 51 ans. Ses proches et ses fans lui rendent hommage en installant une plaque commémorative, sobre et touchante, à sa mémoire.
Aujourd’hui encore, les chansons de Sweet continuent de faire danser, d’éveiller les souvenirs et de toucher les cœurs. Et derrière chaque note, on entend un peu de la voix singulière de Brian Connolly – cette voix qui, même affaiblie, n’a jamais cessé de vibrer.
Rien ne brille autant que la lumière d’une étoile qui a su émouvoir profondément.









