Dans l’avion, une femme a incliné son siège en écrasant mes jambes : j’ai décidé de lui donner une leçon de courtoisie

Les voyages en avion ont ce don de révéler le meilleur — ou parfois le moins bon — de chacun. Entre espace réduit et promiscuité, la moindre incivilité peut vite gâcher un vol. C’est exactement ce que j’ai vécu récemment, assis près du hublot pour un vol court, pensant m’offrir un moment de calme… jusqu’à ce que le siège devant moi se rabatte violemment vers l’arrière.
Sans prévenir, Clara, une passagère, a décidé de s’installer confortablement — au détriment de mes genoux.
Le choc… au sens propre
Elle ne s’est même pas retournée. Mon genou droit protestait déjà, coincé contre la structure du siège. Gentiment, je me suis penché :
— « Excusez-moi, pourriez-vous redresser un peu votre siège ? C’est très serré. »
Réponse froide :
— « C’est plus confortable comme ça. »
Pas un regard. Aucune hésitation. Je me suis retrouvé prisonnier de ma propre place. J’ai tenté de plier mes jambes, sans succès. La diplomatie ne semblait pas faire partie de ses priorités.
L’intervention de l’hôtesse
Je décide de faire appel à l’équipage. Une hôtesse arrive, polie, souriante :
— « Que puis-je faire pour vous ? »
J’explique calmement la situation. Elle s’adresse alors à Clara :
— « Pourriez-vous relever légèrement votre siège, s’il vous plaît ? Votre voisin est très à l’étroit. »
Clara, visiblement agacée, soupire longuement, se retourne et lâche :
— « J’ai mal au dos. J’ai payé ma place, je m’assois comme je veux. »
L’hôtesse ne bronche pas, mais je perçois dans son regard une légère irritation. Après un soupir exagéré, Clara relève son siège… de quelques centimètres à peine.
— « Tu es content maintenant ? » me lance-t-elle par-dessus son épaule.
— « Mes jambes n’ont pas encore repoussé, mais c’est déjà mieux », réponds-je avec un sourire crispé.
Le retour du siège… et de la riposte
Trente minutes plus tard, alors que je commençais à me détendre, bam. Le siège s’écrase à nouveau sur mes genoux, plus fort encore. Cette fois, plus de dialogue, plus de diplomatie. Il me fallait une autre stratégie.
Je baisse discrètement mon plateau. Je pose dessus un petit gobelet rempli de jus de tomate. Bien placé. Juste sous le dossier du siège. Et j’attends.
Quelques minutes passent.
Elle bouge brusquement.
Et là… le jus se renverse. Sur son sac. Et un peu sur son pull. Un sac écru, en tissu, bien visible. Elle bondit de son siège, se retourne, furieuse :
— « Qu’est-ce que c’est que ça ?! »
— « Oh ! » fis-je, les yeux ronds d’innocence. « Tu as bougé si vite… le plateau a cédé. Il est petit, tu sais. »
La justice… avec un clin d’œil
Elle appelle l’hôtesse :
— « Ce passager m’a renversé son jus dessus ! »
Je reste calme, je pointe son siège incliné.
— « Je buvais tranquillement, et… elle a bougé brusquement. La physique, sans doute. »
L’hôtesse comprend immédiatement. Mais garde son professionnalisme :
— « Voici des serviettes. Et merci de laisser votre siège droit, madame. »
Elle nettoie son sac en silence. Et son siège restera bien droit jusqu’à l’atterrissage.
Une petite leçon de courtoisie
Parfois, les mots ne suffisent pas. Une petite touche d’ironie bien mesurée peut faire des merveilles. Et au final, il ne s’agissait pas de vengeance, mais simplement de rappeler qu’en avion, comme ailleurs, le confort de chacun dépend du respect de tous.