À 48 ans, cette mère célibataire atteinte d’un Alzheimer précoce raconte quel a été le tout premier signe qui l’a alertée

Rebecca Luna avait une vie bien remplie. À 48 ans, cette maman célibataire jonglait entre son travail, ses enfants et un quotidien bien organisé. Jusqu’à ce matin-là. Elle s’est installée devant son ordinateur, comme d’habitude. Mais au lieu de se lancer dans ses tâches, elle a été prise de court. Le vide. Plus rien. Comme si son esprit s'était soudainement mis en pause.
Ce moment étrange, déconcertant, allait tout changer. Il marquait le tout premier signe d’une maladie à laquelle elle ne s’attendait pas : la maladie d’Alzheimer à début précoce.
Une maladie qu’on n’imagine pas à 48 ans
On associe souvent la maladie d’Alzheimer aux personnes âgées. Pourtant, elle peut survenir beaucoup plus tôt. Dans certains cas, dès la quarantaine. C’est ce qu’on appelle la forme précoce, plus rare, mais tout aussi difficile à vivre.
Pour Rebecca, ce diagnostic a bouleversé son quotidien. « Je fais de mon mieux pour vivre pleinement, travailler, prendre soin de moi… mais je sais que ça ne durera pas », confie-t-elle sur sa page de collecte solidaire.
Le début de l’incompréhensible
Au départ, Rebecca a mis ses oublis sur le compte du stress. Qui n’a jamais égaré ses clés ou oublié le nom d’un collègue ? Mais ce jour-là, devant son écran, elle n’a pas su par où commencer. « Normalement, on se dit : je dois faire ça, puis ça… Mais là, c’était juste le néant », explique-t-elle.
Ce ne fut que le début d’un enchaînement de petits incidents du quotidien. Comme ce jour où elle a laissé un œuf sur la plaque… et est partie marcher pendant une demi-heure. Elle a retrouvé sa maison envahie de fumée. « J’ai failli tout brûler », dit-elle. Et elle ne dramatise pas.
Rester debout… malgré tout
Rebecca sait que sa mémoire va continuer à décliner. Qu’elle perdra progressivement son autonomie. Mais elle refuse de se laisser abattre. Elle partage son parcours sur les réseaux sociaux, avec une sincérité bouleversante, et utilise sa voix pour sensibiliser à une maladie encore trop méconnue, surtout chez les plus jeunes.
Son objectif ? Récolter des fonds pour continuer à vivre dans la dignité, et surtout, soutenir ses enfants dans cette épreuve.
Le message le plus important : « Rencontrez-les là où ils en sont »
Si elle devait donner un conseil, Rebecca dirait simplement : soyez là. Soyez doux. Ne jugez pas. « Ce dont j’ai le plus besoin, c’est qu’on me prenne dans les bras, qu’on me dise je t’aime. Ce sont ces gestes qui me portent. »
Parfois, un simple câlin vaut plus que mille mots.