Beaucoup de nouveaux patients atteints de cancer ont moins de 45 ans.

Publié le 20 novembre 2025
Beaucoup de nouveaux patients atteints de cancer ont moins de 45 ans.

Longtemps considéré comme une maladie des seniors, le cancer concerne aujourd’hui une population de plus en plus jeune. Dans les hôpitaux, les oncologues observent une hausse marquée des diagnostics chez les moins de 45 ans. Une tendance inquiétante, qui interroge nos modes de vie modernes. Selon le Dr Nicholas DeVito, spécialiste en oncologie, l’alimentation ultra-transformée serait l’un des principaux éléments en cause.

Quand l’assiette devient un facteur de risque

Sodas, biscuits industriels, plats préparés, fast-food… Ces aliments pratiques et bon marché ont envahi notre quotidien. Mais derrière leur apparente simplicité se cache une réalité bien moins saine : ils déséquilibrent profondément notre organisme.

Les produits ultra-transformés sont riches en sucres ajoutés, en graisses saturées et en additifs, mais pauvres en fibres, vitamines et minéraux. Ce déséquilibre peut :

  • Favoriser l’inflammation chronique, un terrain propice au développement de cellules anormales ;
  • Perturber le microbiote intestinal, essentiel à la prévention du cancer colorectal ;
  • Accroître l’exposition à certaines substances nocives, notamment les nitrites et conservateurs présents dans la charcuterie.

Viandes transformées : pourquoi il faut les limiter

Bacon, jambon industriel, saucisses, nuggets… Ces aliments sont régulièrement associés à un risque accru de cancer colorectal. L’Organisation mondiale de la santé a d’ailleurs classé la viande transformée parmi les substances cancérigènes avérées.

Les recherches montrent qu’une consommation régulière de ces produits peut augmenter de près de 40 % le risque de développer un cancer du côlon, comparée à une consommation occasionnelle.
En cause : les nitrates et nitrites utilisés pour conserver la couleur et la saveur de la viande, qui, une fois digérés, peuvent produire des composés toxiques pour les cellules intestinales.

Le rôle du marketing et du manque d’information

Si ces produits restent si présents dans nos assiettes, c’est aussi grâce à un marketing très efficace. Les publicités les présentent comme rapides, festifs et modernes, tout en minimisant leurs effets à long terme.

Autre facteur : une réglementation inégale. Certains pays interdisent les additifs jugés à risque, tandis qu’ailleurs, ils restent autorisés malgré les doutes sur leur innocuité. Résultat : de nombreux consommateurs ignorent à quel point ces aliments peuvent nuire à leur santé lorsqu’ils sont consommés trop souvent.

Comment réduire les risques au quotidien

La bonne nouvelle, c’est qu’il suffit de quelques gestes simples pour limiter les dangers et préserver sa santé à long terme.

Mangez plus naturel :

  • Privilégiez les aliments bruts : fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes.
  • Réduisez la viande transformée et remplacez-la par du poisson, de la volaille ou des protéines végétales.
  • Évitez les sodas et boissons sucrées : préférez l’eau, les infusions ou les jus maison.

Adoptez un mode de vie équilibré :

  • Bougez au moins 30 minutes par jour : marche, vélo, natation… l’important, c’est la régularité.
  • Limitez tabac et alcool, deux facteurs majeurs de risque cancéreux.
  • Restez attentif à votre digestion : des troubles récurrents doivent toujours être discutés avec un médecin.

Un message d’espoir et de prévention

Le lien entre alimentation moderne et cancers précoces n’est plus à prouver. Il ne s’agit pas de bannir définitivement les produits transformés, mais de retrouver un équilibre en privilégiant ce que la nature offre de plus simple et de plus sain.

Car chaque repas équilibré est une véritable action de prévention — une façon concrète de prendre soin de soi aujourd’hui, et pour longtemps.