Elle semblait si douce, si inoffensive… pourtant, elle est devenue l’une des meurtrières les plus redoutées de l’histoire.

Publié le 19 novembre 2025
Elle semblait si douce, si inoffensive… pourtant, elle est devenue l’une des meurtrières les plus redoutées de l’histoire.

Derrière son visage doux et ses airs d’ange se cachait une histoire bouleversante. Aileen Wuornos, née dans la douleur et la solitude, a vu son destin glisser lentement vers la tragédie. Entre une enfance marquée par l’abandon, des années d’errance et une succession de drames, celle qui paraissait si innocente est devenue l’un des visages les plus controversés de l’Amérique.

Une enfance brisée

Née en 1956 dans une petite ville tranquille du Michigan, elle semblait promise à une vie ordinaire. Avec ses yeux lumineux, son sourire réservé et ses longs cheveux soignés, rien ne laissait présager le tumulte qui l’attendait.

Son enfance fut pourtant marquée par le chaos. À seulement quatre ans, sa mère disparut du jour au lendemain, laissant ses deux enfants derrière elle. Quant à son père, déjà impliqué dans de graves affaires, il mit fin à ses jours peu après.

Confiés à leurs grands-parents, les enfants espéraient trouver refuge. Mais leur nouveau foyer se révéla tout aussi instable. Sa grand-mère avait des problèmes d’alcool, et son grand-père, au tempérament dur, ne leur offrit ni tendresse ni sécurité.

La fuite dans la rue

Très tôt, la jeune fille fut livrée à elle-même. À l’adolescence, elle connut des épisodes douloureux et tomba enceinte à 13 ans. Son bébé fut confié à l’adoption, dans l’espoir de lui offrir une vie meilleure. Peu après, la mort successive de ses grands-parents acheva de briser son équilibre.

Seule, sans repères, elle quitta l’école et tenta de survivre dans la rue. Pour subsister, elle s’engagea dans de petites activités illégales et finit par être régulièrement arrêtée. Sa vie se transforma peu à peu en errance.

La descente vers la violence

Au début des années 1980, elle s’installa en Floride, espérant repartir à zéro. Mais la misère et la peur la rattrapèrent. En 1989, un événement dramatique bouleversa sa vie : la police découvrit le corps d’un homme dans une forêt près de Daytona Beach. L’enquête révéla bientôt un lien avec cette femme solitaire aperçue dans la région.

Interrogée, elle reconnut plusieurs m*urtre5 commis contre des hommes qu’elle affirmait avoir voulu repousser. « Je me suis simplement défendue », déclara-t-elle à la presse.

La figure controversée

Les procureurs, eux, virent une tout autre version : celle d’une femme calculatrice, entraînée dans une spirale de violence et de vengeance. Son procès devint un véritable phénomène médiatique. Les médias la surnommèrent « la première tueuse en série américaine », un titre qui marqua durablement l’opinion publique.

Le mythe et la tragédie

Condamnée en 1992, elle passa les dix dernières années de sa vie derrière les barreaux. Ses déclarations publiques, souvent contradictoires, oscillèrent entre colère et résignation. Jusqu’à la fin, elle affirma avoir agi pour se protéger, tout en reconnaissant ses crimes.

Le 9 octobre 2002, son parcours s’acheva dans le silence d’une salle d’exécution. Ses derniers mots, mystérieux et symboliques, firent écho à sa personnalité tourmentée : « Je reviendrai… comme dans les films. »

Victime ou bourreau ?

Depuis, son histoire continue d’intriguer. Était-elle une victime de son enfance ou une âme devenue prisonnière de sa propre haine ?

Les documentaires et les films qui lui ont été consacrés explorent encore cette frontière floue entre la tragédie humaine et la violence.