Une femme, qualifiée de “la plus jalouse du monde”, contraignait son mari à passer chaque jour un test au détecteur de mensonges.

Il existe des histoires qui paraissent sorties d’un film, et pourtant… elles sont bien réelles. Imaginez un couple où, chaque matin, Monsieur doit passer un test de mensonge avant même de quitter la maison. Cela semble excessif ? Et pourtant, c’est le quotidien de Debbi Wood, une femme britannique surnommée « la plus jalouse du monde ». Mais derrière cette routine inhabituelle se cache un trouble bien plus profond qu’il n’y paraît…
Quand la jalousie prend toute la place

Debbi Wood n’a rien d’un personnage de comédie romantique. À 42 ans, cette femme vit avec une inquiétude permanente : et si son compagnon Steve la trompait ? Pour apaiser ses angoisses, elle a mis en place un rituel unique : chaque sortie de son fiancé est suivie… d’un test au détecteur de mensonges.
Mais ce n’est pas tout. Dans leur maison, pas de magazines contenant des images de femmes, pas de télévision avec des actrices, pas même d’internet sans filtre de sécurité. Cela peut ressembler à une surveillance permanente… mais Steve, étonnamment, accepte ces règles. « Je l’aime, alors je fais de mon mieux pour la rassurer », confie-t-il.
Un trouble bien réel derrière les apparences

Ce comportement, même spectaculaire, n’est pas simplement une « jalousie excessive ». Il s’agit d’un trouble psychologique reconnu : la jalousie pathologique, aussi appelée syndrome d’Othello.
Ce syndrome, inspiré du personnage tragique de Shakespeare, pousse une personne à suspecter en permanence l’infidélité de son partenaire, même sans preuve concrète. Chaque mot, chaque geste, devient source de doute. Une notification, un regard, un retard de cinq minutes : tout peut déclencher l’inquiétude.
Les personnes concernées n’agissent pas par volonté de nuire, mais sous l’effet de l’angoisse. Une peur incontrôlable d’être trahies, souvent liée à un passé sentimental douloureux ou à un manque d’estime de soi.
Un passé qui laisse des traces

Debbi n’a pas développé cette obsession du jour au lendemain. Après une rupture difficile, sa peur de l’abandon s’est accentuée. Son anxiété, combinée à d’autres difficultés comme une mauvaise image de soi et des troubles de l’humeur, a nourri cette jalousie maladive.
Aujourd’hui, elle suit une thérapie, prend un traitement adapté et cherche même à sensibiliser les autres en partageant son expérience. Elle espère ainsi briser les idées reçues autour de ce type de comportement souvent mal compris.
Une relation fragile… mais pleine d’espoir
Leur quotidien est loin d’être simple. Mais Debbi et Steve avancent ensemble. Malgré les obstacles, ils envisagent toujours de se marier. Pour Steve, l’amour passe aussi par la patience : « Je sais que ce n’est pas facile, mais je crois en elle », dit-il.
Avec un accompagnement bienveillant et l’aide de professionnels, le couple espère retrouver plus de sérénité. Car il est possible de progresser, pas à pas.









