Avez-vous une idée de l’utilité de cet objet ? La majorité des personnes ne le savent pas
Vous avez peut-être déjà croisé cet étrange ustensile en métal, avec son manche et son embout en forme de pince, dans un vide-grenier ou au fond d’un vieux tiroir. Un accessoire oublié, au look tout droit sorti d’un film d’époque. Mais savez-vous à quoi il servait vraiment ? Derrière son apparence anodine se cache une invention qui a marqué un véritable tournant dans l’univers de la beauté. Et non, ce n’est pas un outil de bricolage !
Le fer à friser à gaz : l’ancêtre stylé du boucleur moderne
Avant que l’électricité ne s’invite dans nos salles de bains, les femmes avaient déjà leurs petites astuces pour afficher des boucles soignées. Dans les années 1880, c’est un appareil un peu fou – mais particulièrement astucieux – qui a révolutionné la coiffure : le fer à friser chauffé au gaz.
Son fonctionnement ? Un socle métallique relié à une source de gaz permettait de chauffer un fer cylindrique amovible. Une fois à température, on enroulait délicatement les mèches autour pour créer des boucles ondulées, très en vogue à l’époque victorienne. Résultat : une mise en beauté élégante, façon héroïne de roman.
Une mise en beauté… à manier avec précaution !
Utiliser cet appareil demandait un vrai coup de main – et une bonne dose d’attention ! D’abord, il fallait chauffer le fer juste ce qu’il faut. Trop chaud, et c’était la déconvenue capillaire garantie : cheveux brûlés, voire petites brûlures sur le cuir chevelu ou les doigts… Autant dire qu’on ne s’improvisait pas coiffeuse du jour au lendemain.
Mais entre les mains expertes des femmes de l’époque (ou de leurs domestiques dans les maisons bourgeoises), le fer à friser à gaz faisait des merveilles. Une simple pression, quelques minutes de patience, et les cheveux prenaient des formes souples, parfois même travaillées en spirales élaborées.
Un objet vintage qui fait rêver les collectionneuses
Aujourd’hui, ces fers à friser à gaz ne trouvent plus leur place dans nos salles de bains, mais ils suscitent toujours l’admiration. Véritables pièces de collection, ils trônent fièrement dans les vitrines des passionnés de vintage, dans les musées de la coiffure ou sur les étals des brocantes thématiques.
Leur design délicat, souvent orné de détails travaillés, reflète l’esthétique raffinée de la Belle Époque. Et leur robustesse en dit long sur le savoir-faire artisanal de l’époque. Certains modèles rares, bien conservés, peuvent même atteindre des prix intéressants lors des ventes aux enchères !
Du gaz à l’électrique : une révolution en douceur
Avec l’arrivée de l’électricité au début du XXe siècle, ces appareils à gaz ont progressivement tiré leur révérence. Les fers électriques ont pris le relais, offrant un contrôle de la température plus précis, et surtout une utilisation bien plus sécurisée.
Aujourd’hui, nos placards débordent de lisseurs, boucleurs et brosses soufflantes dernier cri. Mais il suffit d’un regard sur ces anciens fers pour ressentir un brin de nostalgie… Comme un clin d’œil à toutes ces femmes qui, bien avant nous, savaient déjà que prendre soin de soi, c’est tout un art.
