Le chef d’un hôpital révèle le plat réconfortant le plus souvent demandé avant de mourir

Publié le 12 septembre 2025
Le chef d’un hôpital révèle le plat réconfortant le plus souvent demandé avant de mourir

Et si le plus beau geste qu’on puisse faire à quelqu’un n’était pas un mot, un bouquet ou une carte… mais une assiette ? Dans un petit établissement de soins palliatifs niché au cœur de l’Oxfordshire, un chef britannique prouve chaque jour que la cuisine peut avoir un pouvoir bien plus grand qu’on ne l’imagine. Son secret ? Un brin de créativité, une bonne dose d’écoute… et énormément de cœur.

Un métier… ou une mission de vie ?

Pour Spencer Richards, la cuisine ne se limite pas à nourrir : elle apaise les âmes. Ce chef travaille à Sobell House, un centre de soins palliatifs, où il prépare chaque jour des repas pour des personnes en fin de vie. Et pour lui, ce n’est pas juste un métier. C’est une mission.

« Il n’y a pas de plus grand honneur pour un chef que de préparer un dernier repas », confie-t-il avec une humilité touchante. Un jour, un jeune patient de 21 ans, peu attiré par les menus traditionnels, évoque son amour pour la cuisine de rue. Ni une ni deux, Spencer transforme la cuisine du centre en petit stand de street food, le temps d’un repas. Résultat ? Un sourire, des yeux qui brillent, et un moment inoubliable pour ce jeune homme.

Des petites attentions qui font toute la différence

Dans ce lieu empreint de douceur, chaque détail compte. Spencer se souvient d’une dame de 93 ans qui n’avait jamais eu de vraie fête d’anniversaire. Alors, il lui a préparé un gâteau. Simple, mais symbolique. Lorsqu’elle l’a découvert, les larmes ont coulé. De joie, d’émotion, peut-être aussi de soulagement d’avoir enfin eu ce petit moment à elle.

Car oui, souvent, les patients de Sobell House demandent un gâteau d’anniversaire. Un dessert chargé de sens, qui rappelle une vie pleine de souvenirs, parfois marquée par l’oubli de ces petits plaisirs. Ces gestes peuvent sembler modestes, mais ils sont des trésors pour des personnes parfois très seules ou coupées du monde extérieur.

Cuisiner avec le cœur… et s’adapter

Cuisiner pour des patients en fin de vie demande une attention toute particulière. Beaucoup ont des difficultés à avaler, ou perdent le goût à cause des traitements. Spencer l’a bien compris : il adapte les textures, joue avec les arômes, allège les plats en sel… tout en gardant l’essentiel : le plaisir.

« Ce n’est pas juste une question de goût, c’est une question d’émotion. La nourriture peut faire remonter un souvenir d’enfance, rappeler un moment de fête ou simplement apaiser. »

Et bien souvent, un élément revient dans les envies des patients : le sucré. Un petit flan, une crème à la vanille, un biscuit moelleux… Des douceurs qui apportent du réconfort, même lorsque le reste semble s’effacer.

Quand la cuisine devient un dernier lien

Dans cet établissement, chaque plat raconte une histoire. Celle d’une vie, d’un souvenir, ou d’un rêve réalisé au dernier moment. Spencer Richards ne se contente pas de cuisiner : il écoute, il observe, il ressent. Il devient un peu confident, un peu magicien, un peu poète.

Et si, finalement, le secret d’une vie bien remplie tenait dans une simple bouchée partagée avec tendresse ?