Hématomes : pourquoi des ecchymoses apparaissent-elles fréquemment sur notre peau ?

Publié le 2 septembre 2025

Un matin, en se regardant dans le miroir, votre grand-mère découvre un nouveau bleu sur son bras. Elle ne se souvient pourtant pas s’être cognée. Et ce n’est pas la première fois… Pourquoi ces hématomes apparaissent-ils si facilement chez nos aînés ? Est-ce normal avec l’âge, ou faut-il s’en inquiéter ? On lève le voile sur ces petites marques parfois mystérieuses.

Pourquoi la peau marque-t-elle plus avec l’âge ?

Avec le temps, notre peau évolue. Elle devient plus fine, moins élastique, un peu comme un tissu ancien qu’on manipule avec délicatesse. Cette fragilité naturelle, combinée à une diminution du collagène et de la graisse sous-cutanée, rend la peau des seniors plus sensible aux moindres chocs. Résultat : un petit heurt contre une table peut laisser une trace nettement plus visible qu’auparavant.

Les petits vaisseaux sanguins sous la peau, eux aussi, perdent en robustesse. Ils peuvent se rompre plus facilement, laissant s’accumuler du sang sous la peau : c’est l’hématome, ce fameux « bleu » que l’on voit apparaître.

D’où viennent ces bleus qui surgissent sans crier gare ?

Au-delà de la simple fragilité cutanée, plusieurs facteurs peuvent expliquer la fréquence des hématomes chez les seniors. Parmi eux :

  • Le purpura sénile, un nom un peu barbare pour désigner ces petites taches violettes dues à une exposition prolongée au soleil. La peau, fragilisée par les UV au fil des années, marque plus facilement.
  • Les carences en vitamines, notamment en vitamine C (connue pour son rôle dans la santé des vaisseaux sanguins) et en vitamine K (essentielle pour la coagulation).
  • Les traitements médicamenteux, comme les anticoagulants, fluidifient le sang et augmentent donc le risque de saignements sous-cutanés, même en cas de choc minime.

Faut-il s’inquiéter ? Les signes qui doivent alerter

Dans la majorité des cas, ces bleus sont sans gravité et disparaissent en quelques jours. Mais certains signes doivent pousser à consulter un professionnel de santé :

  • Un hématome qui grossit rapidement
  • Une douleur inhabituelle ou intense
  • Un bleu qui ne s’estompe pas après deux semaines
  • L’apparition fréquente de nouveaux hématomes, sans cause apparente

Ces symptômes peuvent être liés à des troubles de la coagulation ou à d’autres déséquilibres qu’il convient d’explorer.

Des astuces simples pour limiter les bleus

Bonne nouvelle : quelques gestes du quotidien peuvent aider à prévenir l’apparition des hématomes, même chez les plus âgés. Voici nos conseils faciles à adopter :

  • Adoucir son intérieur : placer des protections sur les coins de meubles, sécuriser les tapis, bien éclairer les pièces… tout ce qui peut réduire les risques de chutes ou de heurts.
  • Bouger en douceur mais régulièrement : la marche, la gymnastique douce ou la natation permettent de maintenir une bonne tonicité musculaire et un meilleur équilibre.
  • Soigner son alimentation : privilégier les aliments riches en vitamine C (kiwi, poivron, agrumes), en vitamine K (chou kale, brocoli, épinards) et s’assurer d’une bonne hydratation.
  • Surveiller ses traitements : en cas de doute sur un médicament, mieux vaut en parler à son médecin ou à son pharmacien.

Que faire lorsqu’un bleu apparaît ?

Face à un hématome bénin, pas d’inquiétude. Appliquer une poche de glace (enveloppée dans un linge) dans les premières heures permet de limiter son développement. Ensuite, on surélève la zone si possible et on laisse le temps faire son œuvre. L’arnica, en gel ou en crème, peut aussi soulager les petites douleurs.

Un bleu n’est pas toujours qu’un détail… mais bien souvent, il suffit d’un peu de vigilance pour l’éviter.