Si votre corps sursaute soudainement lorsque vous vous endormez : voici ce que cela signifie

Le cerveau qui croit… qu’on tombe

Ces secousses apparaissent souvent lorsqu’on passe de l’état conscient au stade hypnagogique – cette phase floue où l’on glisse doucement vers le sommeil. Les scientifiques pensent que le cerveau, en sentant nos muscles se relâcher, interprète parfois ce signal comme… une perte d’équilibre ! Résultat : il déclenche une contraction réflexe pour « nous rattraper ». Ce sursaut peut aussi être lié à des images mentales nettes : un rêve, un flash lumineux ou une sensation de vide.

Des déclencheurs bien connus

Même si leur cause exacte reste mystérieuse, certains facteurs augmentent la probabilité de secousses hypniques :

• La caféine et la nicotine: stimulants qui maintiennent le cerveau en éveil et perturbent l’endormissement, surtout s’ils sont consommés en fin de journée.
• L’activité physique intense le soir: si elle est bénéfique pour le sommeil global, un effort très énergique tard stimule trop le corps et retarde la détente musculaire.
• Le manque de sommeil: nuits trop courtes ou sommeil de mauvaise qualité fragilisent la transition veille-sommeil, rendant ces contractions plus fréquentes.
• Le stress et l’anxiété: un niveau élevé de cortisol peut maintenir le corps en alerte, favoriser les pensées répétitives… et dérégler l’endormissement.

Des sensations très variées

Certaines secousses sont si légères qu’on ne les remarque pas, tandis que d’autres peuvent réveiller complètement. Elles peuvent s’accompagner :

• d’une impression de chute,
• de bruits imaginaires (claquements, crépitements),
• de flashs lumineux,
• ou de picotements.

Elles concernent généralement une partie du corps (un bras, une jambe), mais peuvent aussi être plus diffuses. Elles touchent plus souvent les adultes, probablement à cause des habitudes de vie et de l’exposition accrue aux écrans.

Quand faut-il consulter ?

Si vos secousses hypniques sont occasionnelles, elles ne nécessitent aucun traitement. Jusqu’à 70 % des personnes les ressentent à un moment donné. Toutefois, si elles deviennent très fréquentes, s’accompagnent d’autres mouvements involontaires pendant la journée ou perturbent fortement votre sommeil, mieux vaut en parler à un professionnel de santé pour écarter d’autres troubles moteurs.

Comment en réduire la fréquence

On ne peut pas les supprimer totalement – elles font partie du mécanisme naturel de l’endormissement – mais on peut limiter leurs déclencheurs :

Améliorer son hygiène de sommeil

• Se coucher et se lever à heures fixes, même le week-end.
• Maintenir la chambre à une température fraîche (18 – 20 °C).
• Éteindre les écrans au moins une heure avant le coucher.
• Adopter un rituel relaxant : lecture, bain tiède, lumière douce.

Limiter les stimulants

• Éviter la caféine après 14 het limiter sa consommation à l’équivalent de 3 à 4 tasses de café par jour maximum.
• Réduire ou arrêter la nicotine.
• Consommer l’alcool avec modération : même s’il peut faciliter l’endormissement, il dégrade la qualité du sommeil.

Gérer son stress

• Pratiquer régulièrement respiration profonde, yoga ou méditation.
• Écrire ses pensées ou ses « listes de choses à faire »avant de se coucher pour libérer l’esprit.
• Tester des outils apaisants, comme les couvertures lestées, qui procurent une sensation enveloppante et rassurante.

Bouger au bon moment

• Faire de l’exercice chaque jour, mais terminer les séances intenses au moins 90 minutes avant le coucher.
• Favoriser les activités douces en soirée, comme la marche ou les étirements.

En résumé

Les secousses hypniques sont surprenantes mais rarement préoccupantes. Elles indiquent souvent que votre corps relâche la tension de la journée. En prenant soin de vos habitudes de sommeil et en réduisant vos facteurs de stress, vous pourrez les vivre moins souvent… et vous endormir plus sereinement.