Voici pourquoi il ne faut pas conserver les affaires d’un défunt

Quand un être cher nous quitte, son absence laisse un vide profond… mais aussi des objets, des vêtements, des photos, autant de rappels tangibles d’une vie partagée. On hésite : faut-il tout garder pour ne rien oublier ? Ou est-ce au contraire un frein à notre guérison ? Ce dilemme, intime et universel, mérite qu’on s’y attarde avec bienveillance…
Pourquoi garder tout peut parfois freiner le deuil
Derrière chaque objet se cache une histoire, une émotion, un éclat de rire ou une larme. Et c’est ce qui rend le tri si difficile. Le pull préféré, le livre préféré, le parfum encore imprégné… Ces reliques deviennent parfois des compagnons de solitude, nous ramenant sans cesse à l’absence, au manque.
Mais quand le passé s’invite trop souvent dans le présent, il peut peser lourd. À force de s’entourer d’objets du passé, on risque de s’enfermer dans une forme de nostalgie permanente. Et si, au lieu de consoler, ces souvenirs devenaient une entrave à notre sérénité ?
Peut-on avancer sans oublier ?
La réponse est oui, absolument. Avancer ne veut pas dire tirer un trait. C’est plutôt apprendre à marcher avec ce que l’on a vécu, sans que cela nous retienne. C’est comme refaire sa valise après un long voyage : on garde les essentiels, ceux qui nous nourrissent, et on laisse le reste.
L’idée n’est pas d’effacer, mais de transformer. De passer du tangible à l’intérieur, là où les souvenirs ne prennent pas de place sur une étagère, mais vibrent en nous, à chaque instant.
Des gestes concrets pour alléger sans culpabiliser
Voici quelques pistes pour alléger votre espace tout en respectant votre rythme et vos émotions :
- Ne conserver que ce qui a du sens pour le cœur
Plutôt que de tout garder, sélectionnez quelques objets qui résonnent profondément en vous. Une lettre, un bijou, une photo… Il suffit parfois de très peu pour garder le lien vivant, sans encombrer son quotidien. - Partager pour faire vivre la mémoire
Et si certains objets trouvaient une nouvelle vie ailleurs ? Un livre offert à une amie, un vêtement transmis à un proche… En partageant ces souvenirs, vous tissez une toile invisible qui continue de faire vivre la personne disparue, autrement. - Créer un rituel personnel
Planter un arbre, écrire une lettre, créer un petit autel discret à la maison… Les rituels symboliques ont un pouvoir immense. Ils permettent de poser une intention, de marquer un passage, de dire : « je n’oublie pas, mais je choisis d’avancer ».
Se libérer pour mieux vivre
Prendre soin de son intérieur, c’est aussi prendre soin de son monde intérieur. En vous libérant peu à peu des objets qui vous retiennent au passé, vous ouvrez de l’espace pour accueillir autre chose : la paix, les souvenirs doux, les nouvelles aventures.
N’oubliez jamais que vous avez le droit de cheminer à votre rythme. Entourez-vous de personnes bienveillantes, faites-vous confiance, et surtout, rappelez-vous : avancer ne signifie pas tourner le dos à l’amour. Cela veut dire lui donner une autre forme, plus légère, plus douce, plus vivante.