Ce désir persistant chez l’adulte révèle souvent une carence affective durant l’enfance

Publié le 7 mai 2025

Vous est-il arrivé de douter constamment de vous-même, comme si vos émotions n'étaient jamais tout à fait valides ? Ces insécurités ancrées trouvent fréquemment leur source dans une jeunesse où l'expression des sentiments n'a pas été suffisamment accueillie. Une empreinte invisible qui influence durablement la relation à soi.

Quand l’émotion de l’enfant reste sans écho… il se referme, mais n’efface rien

Tous les parents ne sont pas violents ou maltraitants. Certains, avec les meilleures intentions du monde, omettent simplement l’essentiel : valider l’univers émotionnel de leur petit. Sous-estimer une peine, éviter un moment de fragilité ou ne pas voir les signaux de détresse… Un simple « ce n’est rien, passe à autre chose » peut suffire à donner à l’enfant l’impression d’être seul au monde avec ses sentiments.

Cette faim affective silencieuse ne marque pas la peau, mais creuse un manque durable. À l’âge adulte, elle se manifeste souvent par une quête permanente d’amour, une difficulté à dire non, ou un besoin maladif d’être rassuré.

Devenu grand, vous traînez ce vide qui résiste à tout

Votre vie semble « normale » en surface, mais vous portez ce sentiment diffus de manque, cette soif d’être accueilli, chéri, soutenu… sans avoir à mériter cet amour. C’est l’écho d’un besoin primordial : cette sécurité affective de base qui n’a jamais été comblée. Comme un jardin jamais arrosé.

Psychology Today souligne que ce vide originel influence nos choix amoureux, nos relations sociales et même l’image que nous avons de nous-mêmes. C’est souvent la racine de cette difficulté à exprimer nos besoins, à faire confiance, ou à croire que nos émotions comptent vraiment.

Nommer ses blessures, c’est déjà panser ses plaies

Le premier pas vers la guérison, c’est la conscience claire de ce qui s’est joué. Oser dire : « Oui, ça m’a manqué ». Non, vous n’exagérez pas. Vous avez simplement grandi sans miroir pour refléter vos émotions.

Et cette simple reconnaissance, aussi banale puisse-t-elle paraître, peut déjà soulager.

Repenser ses liens familiaux : un pas vers la liberté intérieure

On ne guérit pas en faisant semblant. Mais on avance en reconnaissant honnêtement ce qui a fait défaut, sans s’en vouloir. Si vous ressentez de la colère, de la peine ou de la frustration envers vos parents, ces sentiments sont valides. Ils méritent d’être entendus, même s’ils concernent des gens que vous aimez profondément.

Parfois, se reconstruire demande de redessiner les frontières familiales : instaurer des règles, prendre du recul, ou dans certains cas, s’autoriser à partir quand la relation reste toxique malgré tous vos efforts.

Se préserver sans remords

C’est contre-intuitif de penser qu’on doive se protéger de ses propres parents. Pourtant, si cette relation vous épuise, vous avez parfaitement le droit de poser des barrières. Cela peut signifier éviter certains sujets sensibles, réduire la fréquence des contacts, ou simplement installer une bulle de protection émotionnelle.

Et si ce chemin vous paraît trop solitaire, n’hésitez surtout pas à vous faire accompagner. Un professionnel de thérapie pourra vous guider avec bienveillance.

Vous méritez plus qu’une existence en mode survie

Avoir eu des parents émotionnellement distants ne fait pas de vous une personne défectueuse. Cela fait de vous un être qui a manqué de nourriture affective… et qui apprend aujourd’hui à se la donner à soi-même.

Il n’est jamais trop tard pour renouer avec ses propres besoins. Pour enfin tendre l’oreille à cette petite voix intérieure qui chuchote depuis si longtemps : « Et moi, au milieu de tout ça, qu’est-ce que j’ai vraiment envie de vivre ? »