Les ultimes paroles du Pape François : un testament spirituel empreint d’humanité

Publié le 29 avril 2025

Face à l'ultime voyage, le souverain pontife a transformé sa solitude en une leçon de vie. Entouré d'affection et fidèle à sa mission, il a incarné jusqu'au bout sa vocation au service des fidèles.

Un récit poignant à travers les yeux de son chirurgien

Le professeur Sergio Alfieri, chirurgien et proche du pape François, nous livre un témoignage bouleversant qui reflète parfaitement l’humilité et la dignité qui ont marqué ce pontificat exceptionnel.

Une détermination inébranlable jusqu’à la fin

Malgré un état de santé précaire, le souverain pontife avait décidé de poursuivre sa mission sans relâche. Comme un navigateur expérimenté refusant d’abandonner son navire en pleine tempête, il continuait à se montrer en public, animé par une volonté farouche d’accomplir sa vocation jusqu’au bout.

À la veille des célébrations pascales, il partageait encore un moment de convivialité avec ses proches, savourant avec plaisir une délicieuse tarte préparée par son médecin personnel. Son énergie et sa bonne humeur laissaient présager une belle célébration pour la bénédiction Urbi et Orbi du lendemain.

La spiritualité comme bouclier face à l’épreuve

Pourtant, la maladie, sournoise, allait frapper sans crier gare. Ce lundi matin, un appel urgent alertait les médecins : l’état du pape s’était brusquement aggravé. À leur arrivée, ils le trouvèrent conscient mais recueilli, comme déjà en dialogue avec l’éternité.

Fidèle à ses convictions, il refusa tout traitement invasif, préférant rester dans la simplicité de la Maison Sainte-Marthe. Un choix qui reflétait parfaitement les valeurs d’humilité et de sobriété qu’il n’avait cessé de prôner durant son ministère.

Des adieux empreints de douceur et d’affection

Dans ces ultimes moments, François était entouré d’une petite communauté de fidèles, dont l’infirmier Massimiliano Strappetti qui lui tenait affectueusement la main.

Le cardinal Parolin vint réciter le chapelet, enveloppant la chambre d’une atmosphère de recueillement paisible, comme une mélodie apaisante pour accompagner ce passage vers l’au-delà. Son chirurgien, le professeur Alfieri, lui offrit un dernier geste d’affection : une tendre caresse sur la main.

« Merci de m’avoir ramené sur la place » : une ultime confidence

Ses dernières paroles, murmurées à Strappetti, résonnent comme un message testamentaire :
« Merci de m’avoir ramené sur la place. »

Cette simple phrase résume toute la philosophie pastorale du pape : être présent au milieu de son peuple, jusqu’au bout. La veille de son décès, malgré son extrême fatigue, il avait tenu à apparaître à la fenêtre pour saluer les fidèles une dernière fois, leur offrant un sourire et une bénédiction finale.

Un long combat mené avec dignité

Depuis plusieurs années, le pape affrontait courageusement de sérieux problèmes de santé : hypertension artérielle, diabète, infections pulmonaires… Mais toujours guidé par sa devise « Toujours de l’avant », il refusait de laisser ces maux influencer ses décisions.

Son décès, survenu après un AVC suivi d’un arrêt cardiaque, s’est produit dans la plus grande sobriété, en parfaite cohérence avec cette existence toute entière consacrée à l’essentiel.

L’héritage spirituel d’un pasteur exceptionnel

François ne fut pas simplement le chef de l’Église catholique. Il fut avant tout un berger au milieu de ses brebis, un homme simple porteur d’un message universel. Ses derniers jours illustrent parfaitement sa vision du monde : authenticité, courage et proximité avec les plus humbles.

Aujourd’hui, en évoquant sa mémoire, on ne peut qu’être ému par tant de grandeur dans la simplicité. Une fin paisible pour celui qui vécut et mourut en véritable homme du peuple.